Les études montrent que les éléments-clés pour aider les patients atteints du syndrome douloureux régional complexe (SDRC) sont un diagnostic et un traitement médical précoces. Par contre, si vous en êtes atteint, vous pourriez également consulter un physiothérapeute.
Les dernières recherches ont fait ressortir les bienfaits des interventions suivantes:
- Les exercices de renforcement progressif;
- Les exercices de désensibilisation à l’aide de matériaux texturés et de stimulation proprioceptive;
- La stratégie cognitivo-comportementale, qui motive le patient à être plus actif et à utiliser le membre atteint au cours de ses activités quotidiennes;
- L’imagerie motrice progressive;
- Les stratégies de gestion de la douleur;
- Les exercices de relaxation;
- Le massage des tissus profonds;
- Les modalités antalgiques, telles que l’appareil TENS;
- Les exercices de mobilité;
- Les exercices de posture;
- Le port d’une orthèse;
- L’amélioration des schèmes de mouvements fonctionnels;
- Les activités adaptées;
- Les conseils sur l’utilisation d’appareils spécialisés;
Qu’est-ce que tout cela veut dire?
Cela signifie qu’à la suite de votre diagnostic de SDRC vos séances de physiothérapie se feront selon une approche multimodale. Le physiothérapeute prendra d’abord en compte l’historique de vos symptômes. Par la suite, il évaluera le membre atteint en fonction de sa mobilité et de sa force. Il évaluera aussi votre tolérance à la douleur et vous demandera quels sont vos objectifs de traitement. Il sera alors en mesure de vous proposer le traitement le plus approprié et de vous aider à atteindre ces objectifs.
Si vous ne pouvez tolérer ne serait-ce qu’un effleurement, les premières séances seront sans doute axées principalement sur la désensibilisation. Au cours de ses interventions, le physiothérapeute pourra utiliser différentes matières, telles que de la ouate, un morceau de tissu, ou une matière plus rugueuse, et la frotter sur le membre atteint. Ces exercices visent à réapprendre aux nerfs du membre atteint à reconnaître les sensations telles qu’ils pouvaient les percevoir avant la blessure.
Lors d’un SDRC, les nerfs du membre atteint interprètent toute sensation tactile comme étant douloureuse. Afin que le cerveau perçoive à nouveau les sensations normales, une approche de traitement possible est l’imagerie motrice progressive (IMP). Lors des séances d’IMP, le patient regardera son membre sain faire des mouvements dans le reflet d’un miroir spécialement conçu pour ce type de traitement. Ce faisant, les yeux envoient le message au cerveau que l’exercice ne génère pas de douleur dans le membre atteint du SDRC.
Le physiothérapeute pourra également vous donner de précieux conseils sur la façon d’accomplir vos tâches quotidiennes, compte tenu de votre état. Par exemple, il pourra:
- vous informer sur le moment où vous pourrez reprendre une activité, selon votre tolérance à la douleur;
- vous dire si vous devez utiliser une orthèse ou une prothèse;
- vous dire si vous devez utiliser des modalités analgésiques, telles qu’un appareil TENS, de la glace ou de la chaleur.
Le physiothérapeute pourra aussi vous référer à d’autres professionnels. Comme son nom le dit, Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) n’est pas facile à traiter. Il nécessite une approche multidisciplinaire, et votre physiothérapeute pourra vous référer à un ergothérapeute, à un spécialiste de la douleur chronique, à un psychologue ou à tout autre spécialiste apte à vous aider. Cela vous assurera un suivi personnalisé qui vous permettra de retrouver votre pleine capacité.
By Wendi Smith (traduit de l’anglais)
BPE, BScEd, BScAT, MPT, MClSc
FCAMPT